Le tatouage traditionnel, c’est bien plus que des modèles issus de cultures particulières. Il y a également des techniques moins connues, qui transforment toute l’expérience du tatoo.
Un tatouage traditionnel au marteau
Le hand tapping est une méthode de tatouage qui ne se pratique pas avec une machine électrique… mais au marteau. Pour tracer ce genre de tatouage, il suffit d’une aiguille stérilisée, d’encres, de fil… et d’un outil qui fera office de marteau.
Cet art traditionnel est très ancien. Il a continué à être pratique dans certaines îles du Pacifique, dans les Philippines ou aux Samoa. Chez les Samoans, cette technique est d’ailleurs dénommée « tatau ».
Tous les dessins ne sont pas possibles avec le hand tapping (ou hand poking). Les grands aplats de couleurs seront très difficiles à tracer. Par ailleurs, la séance peut s’avérer plus douloureuse qu’avec des outils électriques. Les coups d’aiguille sont en effet plus espacés, et il faut plus longtemps pour effectuer le tatouage.
Cette technique ancienne sera souvent moins onéreuse qu’une autre… mais le dessin durera aussi moins longtemps sur la peau.
Le tatouage traditionnel japonais
L’irezumi est une technique de tatouage traditionnel pratiqué au Japon. Historiquement, on en retrouve des traces dès 10 000 ans av. J.-C.. Les tatouages avaient alors un but décoratif comme social. Ils devaient aussi protéger des esprits maléfiques, voire, dans certains cas, avoir une valeur thérapeutique.
Néanmoins, au fil du temps, ces tatouages qui couvrent de larges parties du corps ont été dépréciés. Actuellement, ils restent associés, dans l’esprit des Japonais, avec les yakuzas. L’une des raisons pour laquelle les irezumi sont prévus pour pouvoir être cachés par les vêtements. Les mains, le cou, et le centre du torse restent ainsi épargnés.
La méthode est douloureuse. Il s’agit de fixer une aiguille sur une tige de bambou, puis de l’insérer sous la peau. Vu l’étendue couverte par le tatouage, de nombreuses séances sont disponibles. Il faut parfois compter plusieurs mois, voire plusieurs années, avant que le tatouage ne soit terminé.
Les maîtres tatoueurs qui pratiquent cette technique restent secrets. Ils se font principalement connaître par le bouche à oreilles, ce qui implique de connaître les personnes adéquates pour pouvoir se faire tracer un irezumi.
Le sak yant, un tatouage sacré thaïlandais
Le sak yant est issu de traditions chamaniques thaïlandaises. Ce tatouage traditionnel est pratiqué par des moines bouddhistes ayant un intérêt pour la magie. La croyance en ses pouvoirs est telle que des criminels comptent sur lui pour les protéger.
Le ha taew, devenu célèbre depuis qu’Angelina Jolie s’en est fait tatouer un, comporte cinq rangées d’écriture bouddhistes. Il est censé protéger le domicile, éloigner le mauvais sort, protéger contre les malédictions, donner succès, fortune et chance et favoriser le pouvoir d’attraction. Chaque ligne correspond à un de ces besoins.
Des mantras sont récités pendant le dessin du tatouage, qui est réalisé selon la méthode traditionnelle du bambou. La peau est percée avec un bâton aiguisé trempé dans de l’encre.
Les tatouages traditionnels revisitent l’histoire du tatouage. Ils ont souvent encore plus de sens que ceux réalisés avec les outils modernes. Mais tous les tatoueurs ne sont pas capables de les réaliser, ce qui implique presque une quête. Serez-vous prêt à la suivre ?